Marquant le début du mois de l’acceptation de l’autisme, de nouvelles données mondiales d’auticon révèlent les causes et les solutions du déficit d’emploi parmi les professionnels autistes.

Nous avons annoncé aujourd’hui un nouveau rapport mondial sur l’autisme sur le lieu de travail. Le rapport d’enquête sur la neurodiversité au travail, qui est inclus dans le dernier rapport d’impact de l’entreprise, a interrogé 985 professionnels autistes dans le monde entier, sur leurs expériences en matière d’emploi, y compris la recherche d’opportunités de carrière de qualité, et la divulgation aux employeurs.

Une crise du chômage parmi les demandeurs d’emploi autistes.

On estime que moins de 22 % des adultes autistes ont un emploi valorisant (Office for National Statistics, UK, 2020). Les données d’organisations telles que la National Autistic Society du Royaume-Uni révèlent que la plupart des personnes autistes sont motivées pour travailler et ont beaucoup à offrir aux employeurs. Les personnes autistes possèdent généralement de nombreux atouts cognitifs et des compétences recherchées, mais elles se heurtent à des obstacles à l’emploi dus à des processus de recrutement et d’intégration non inclusifs et à un manque de sensibilisation et de soutien à l’égard de l’autisme.

  • 31 % des personnes interrogées ont indiqué que le processus de recrutement était l’aspect le plus difficile de leur carrière. Dans une enquête réalisée en 2022 auprès de demandeurs d’emploi autistes canadiens, 40 % d’entre eux ont estimé que le processus d’entretien était très difficile.
  • Une fois sur le marché du travail, 35 % des membres du groupe mondial ont déclaré que l’intégration dans une nouvelle organisation était la phase la plus difficile de leur vie professionnelle.
  • Seuls 44 % des personnes interrogées dans le monde estiment qu’elles peuvent être authentiques au travail. Au Canada, plus de 45 % des personnes interrogées estiment qu’elles doivent masquer leurs traits autistiques et près de la moitié d’entre elles ne se sentent pas à l’aise lorsqu’elles révèlent qu’elles sont autistes.
  • Seuls 7 % ont déclaré avoir un modèle autiste sur leur lieu de travail.

Révéler l’autisme au travail.

La décision de révéler que l’on est autiste peut être compliquée. De la stigmatisation sociale à la peur ou à l’expérience d’être jugé, incompris, malmené ou licencié pour avoir eu besoin d’aménagements, de nombreuses raisons peuvent conduire une personne autiste à masquer ses traits autistiques au lieu de les révéler à un employeur. Bien que 70 % des personnes autistes employées aient fait part de leur autisme à quelqu’un au travail, comme un collègue de confiance (68 %) ou un responsable avec lequel elles travaillent en étroite collaboration (62 %), seules 30 % l’ont révélé aux RH. Dans l’étude canadienne, 56 % des personnes interrogées ont eu l’impression d’être traitées différemment lorsque les gens ont appris qu’elles étaient autistes, et 42 % ont déclaré avoir été victimes de discrimination au travail. “J’ai bien caché mes symptômes sans le savoir”, a déclaré une personne interrogée.

Demander un soutien au travail.

Dans une large mesure, c’est l’ancienneté au sein d’une organisation qui détermine si une personne demande un aménagement raisonnable. 80 % des chefs d’entreprise et 78 % des cadres supérieurs ont demandé des aménagements, mais seulement 50 % des personnes occupant des postes subalternes ont demandé des aménagements raisonnables. Seuls 2 % des répondants ont déclaré ne pas avoir obtenu les aménagements demandés, tandis qu’une majorité de 56 % ont obtenu tout ce qu’ils demandaient et que 42 % ont reçu une partie des aménagements demandés.

“L’autisme est encore largement incompris, ce qui donne lieu à des stéréotypes sur les personnes autistes. Cela perpétue souvent des craintes sur ce que signifie l’emploi de personnes neurodivergentes. Avec le rapport de l’enquête sur la neurodiversité au travail, nous voulons démystifier la neurodiversité et mettre en lumière les obstacles à l’emploi et au travail auxquels sont confrontés tant de professionnels autistes. Notre but ultime est de permettre les changements culturels plus larges nécessaires pour que les organisations et nos sociétés bénéficient des penseurs alternatifs”, ajoute Meeta Thareja, Chief People & Social Innovation Officer d’auticon. “Notre rédactrice en chef, Louise Stone – elle-même autiste modèle – a éloquemment porté le rapport au-delà des statistiques pour donner vie aux expériences de vie et de travail des professionnels neurodivergents. Nous espérons que les conclusions de Neurodiversity at Work inspireront le changement et l’action pour rendre les lieux de travail plus inclusifs sur le plan neurologique”.

“Ce rapport, ainsi que notre rapport 2022 Embracing Neurodiversity at Work, ont montré que bien que des progrès aient été réalisés dans la création de lieux de travail équitables et inclusifs, il reste encore beaucoup de travail à faire”, a commenté Garth Johnson, PDG d’auticon Canada. “Lorsque les employeurs et la société dans son ensemble reconnaîtront que la diversité de pensée et d’expérience est un avantage commercial et, en fin de compte, un avantage concurrentiel, la neuroinclusion pourra vraiment se concrétiser.”

Télécharger le rapport complet ici.

À propos du processus de collecte des données.

Cette enquête en ligne menée auprès de 985 adultes autistes salariés au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Allemagne, en France, en Italie, au Canada, en Australie et en Suisse a été commandée par auticon et réalisée par la société d’études de marché OnePoll, conformément au code de conduite de la Market Research Society. Les données ont été collectées entre le 7 et le 23 février 2023. Tous les participants sont doublement autorisés à prendre part à la recherche et sont rémunérés en fonction de la longueur et de la complexité de l’enquête. Cette enquête a été supervisée et éditée par l’équipe de recherche de OnePoll. OnePoll est une société partenaire du MRS et est membre de l’ESOMAR.

Related Posts

Skip to content