L’autisme démasqué : L’autisme au travail défis et opportunités

Dans les articles précédents, nous avons abordé de nombreux sujets à l’occasion de notre événement « Demandez-nous n’importe quoi », qu’il s’agisse de la manière de parler de l’autisme, des façons de répondre à une personne qui vous dit qu’elle est autiste ou des différences dans les styles sociaux et de communication.

Dans ce cinquième épisode de notre série, Tonie et Jean-Julien répondent à des questions sur les défis auxquels les personnes autistes sont confrontées sur le lieu de travail et sur les moyens de soutenir les collègues autistes.

La flexibilité et le fait de poser des questions sont essentiels

Jean-Julien : La clé est de rester ouvert et flexible. La flexibilité est souvent sous-utilisée ou sous-évaluée, mais elle est très importante. Par exemple, j’ai plusieurs collègues qui travaillent davantage l’après-midi et le soir que tôt le matin en raison de problèmes de sommeil ou de fatigue. Il faut se donner le droit de profiter de cette flexibilité du point de vue du handicap. Il est souvent essentiel d’y réfléchir.

Un autre défi courant consiste à essayer de forcer l’intégration. J’ai de nombreux exemples où, si je n’allais pas à une fête de bureau, on pensait que je ne voulais pas m’intégrer, alors qu’en fait, ce n’est pas un bon moyen pour moi de montrer ma valeur à l’entreprise ou de m’intégrer dans une équipe.

Nous avons tous besoin d’un cadre de fonctionnement commun. Mais la beauté de l’être humain, c’est aussi d’avoir la capacité de s’adapter à l’environnement.vLa capacité à sortir du cadre. En sortant du cadre, le cadre ne disparaît pas – il offre des possibilités de contribution ; il prend d’autres facettes.

Une entreprise autorisera-t-elle l’expansion du bac à sable et du terrain de jeu ?

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Tonie et Jean-Julien discutent des défis et des opportunités auxquels sont confrontés les travailleurs autistes sur le lieu de travail.

Tonie : Je pense que je vais prendre un moment pour parler de l’épuisement professionnel des autistes. Il s’agit en grande partie du résultat ou de l’aboutissement d’une série de défis ou de micro-défis qui peuvent parfois survenir au quotidien.

Auparavant, ne sachant pas que j’étais autiste, je compensais, je naviguais et je masquais tellement de choses que je vidais ma batterie en permanence.

Ainsi, à la fin de la journée de travail, je n’avais souvent plus la capacité de faire grand-chose. Cela finit par avoir un effet cumulatif.

Un exemple simple que je peux donner est que, bien que j’aie travaillé huit ans dans un bureau, je suis sensible à l’éclairage zénithal. Ainsi, vers 13 heures, chaque jour, j’avais un mal de tête brutal, très brutal. Cela signifiait souvent que j’avais du mal à être productif l’après-midi. Et j’ai vraiment, vraiment lutté contre ce mal de tête. J’en avais honte. Je ne comprenais pas pourquoi c’était si difficile pour moi.

Puis j’ai commencé à travailler à domicile et j’ai acheté un plafonnier qui se place juste au-dessus de mon ordinateur.  Aujourd’hui, je n’ai plus cette sorte d’envahissement sensoriel qui entraînait le burn-out, par exemple.  Maintenant que j’ai la possibilité d’être à la maison, mais aussi de comprendre ce genre d’options, je suis en mesure d’atténuer les difficultés potentielles, ce qui augmente ma capacité à faire face à d’autres défis. 

Soutenir des collègues sans savoir s’ils sont autistes ou neurodivergents

Tonie :  Il n’est pas nécessaire de savoir que quelqu’un est autiste, mais il y a aussi une pléthore d’autres expériences que quelqu’un peut avoir et qui peuvent se présenter comme des défis au travail.  Ou, vous savez, quelle que soit la réalité de son expérience à ce moment-là.  Il faut donc être capable de poser des questions et de comprendre que certaines des aides dont je bénéficie en tant que personne autiste profitent également à tout le monde.

J’aime avoir des notes de réunion.  J’aime avoir un ordre du jour.  J’aime obtenir mes résultats par écrit.  J’aime être prévenu avant une réunion.  J’aime avoir un contexte, et pas seulement, vous savez, mon manager, Ali, vous savez,

m’envoyer une invitation par Teams la veille au soir en me disant, hey, une réunion importante sans autre contexte.  Je ne vais pas dormir cette nuit-là, et je pense que la plupart des gens ne le feraient pas, mais c’est un exemple de ce que nous appelons une pratique neuro-inclusive et nous en parlons dans ce contexte, mais je pense que nous en bénéficions tous.

Il existe une myriade de petits moyens faciles pour créer un lieu de travail accessible à tous. Apprenez à connaître vos employés et montrez-vous ouvert et flexible, qu’il y ait eu ou non divulgation. Examinez la manière dont les processus peuvent être élargis pour mettre l’accent sur le travail lui-même plutôt que sur le processus.

Êtes-vous prêt à choisir les personnes plutôt que les processus ? Dans notre prochain et dernier article de la série, Tonie et Jean-Julien nous livrent leurs dernières réflexions sur l’autisme et la neurodiversité sur le lieu de travail, en laissant aux lecteurs et aux auditeurs la manière dont ils espèrent que les gens changeront leur façon de penser à l’égard de l’autisme.

En attendant, vous pouvez regarder l’intégralité du webinaire à la demande ici.

Vous souhaitez en savoir plus sur la manière dont votre organisation peut accueillir et soutenir les talents neurodivergents ? Contactez-nous à ac.no1733202617citua1733202617@ofni1733202617 et nous nous ferons un plaisir de vous expliquer comment nos services de recrutement, de coaching et de formation peuvent vous aider.

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